La Cathédrale de La Havane
Par Anonyme, traduction par Danilo Renzi.
La Cathédrale que nous admirons
La Vieille Havane séduit, elle séduit non pas par le fait d'être une grande métropole (elle ne l'est pas), mais plutôt à cause de sa simplicité et la valeur historique de ses édifications et monuments. Une de ces constructions qui se distinguent entre toutes est la Cathédrale de La Havane, un temple qui s'érige en plein centre historique de la capitale cubaine comme un défi architectonique au temps.
On sait que la Cathédrale a été édifiée par intérêt des jésuites dans le but d'être initialement un séminaire vers 1748, toutefois, elle a été achevée en 1777 seulement, grâce à l'évêque Felipe José de Tres Palacios qui la conçut comme cathédrale, après que dans le pays furent établis deux sièges ecclésiastiques, un à Santiago de Cuba e l'autre à La Havane. Toutefois, le nom de l'architecte chargé du projet total est inconnu.
Une Cathédrale baroque en milieu colonial
Conçue pour mettre en montre un style purement baroque du courant toscan (à cause de ses deux tours asymétriques), plusieurs auteurs de la littérature architectonique de La Havane coloniale réfèrent que la cathédrale a été également soumise à l'influence néoclassique qui dominait à XIX siècle, à partir duquel la Cathédrale fut soumise à de nombreux changements dans son intérieur, quelque chose qui s'est également répété à deux autres reprises.
On dit que dans la décade 1940, le plafond original fut remplacé par un autre en pierre qui simule une voûte. L'église forme un périmètre de 34 mètres de large par 36 mètres de longueur et elle dispose d'un trio de nefs et huit chapelles dans les deux flancs, lesquels sont divisés par de gros piliers.
Le Temple dans son intérieur
Ce qui saute le plus aux yeux à l'intérieur de la Cathédrale est l'Autel majeur, où l'on peut apprécier une image resplendissante de la Virge Marie de la Conception Immaculée et Béate, à laquelle La Cattedrale a été dédiée dès sa fondation; en face à l'autel figurent des sculptures ostentatoires et des travaux de bijouterie réalisés en Rome dans la première moitié du XIX siècle.
Également prévaut la chapelle de Notre Dame de Lorette, seul héritage du passé des jésuites dans la capitale de Cuba. On apprécie aussi, dans les chapelles latérales, des reproductions des peintures baroques de Pedro Pablo Rubens et Bartolomé Esteban Murillo, peintes à l'huile par le Français Jean-Baptiste Vermay.
Dana la partie supérieure de l'autel, on peut apprécier trois images de l'artiste italien Giuseppe Perovani, entre elles l'œuvre L'Assunzione; également admirable une effigie originale de Saint Christophe, patron de la ville de La Havane, située à un flanc de la nef centrale.
Originaux du XVIII siècle on peut également remarquer le salon du choeur des chanoines et les muebles de la sacristie.
À l'intérieur du temple on trouve également diverses cryptes d'évêques et illustres personnages de la ville de La Havane, mais le fait pas trop connu est qu'ici reposèrent pendant un temps les restes de l'ammiral Chrostophe Colomb, avant d'arriver à sa demeure définitive, à la Cathédrale de Séville, Espagne.
Sans doute, ce qui impressionne le plus de cette Cathédrale de La Havane est sa façade, une montre irréfutable du baroque néoclassique qui prévaut sur le lieu. Faite totalement en pierre grise foncée, les experts assurent qu'il s'agit d'une façade changeante, capable de se mouvoir selon l'œil de l'observateur, quelque chose d'appréciable spécialement dans sa corniche et, de plus, on est surpris par la grande variété de fossiles de flore et faune marine (coquilles, carapaces, hérissons et ainsi de suite), incrustés dans la paroi.
Le dessein de la façade pensé par l'architecte italien Francesco Borromini, est en contraste parfait avec la lumière propre d'un climat tropical et il présente deux clochers qui présument une asymétrie totale, étant donné qu'une des deux tours est notablement plus grande et large par rapport à l'autre et présente deux cloches.
Un portail colossal, une croix au sommet et même au faîte de chacune des deux tours, qui ont une fonction de belvédère, font de ce temple un lieu de visite obligée.
Un Temple curieux
Nous avons déjà dit qu'une des effigies qui se trouvent à l'intérieur du temple est celle de Saint Christophe, un des quatre saints protecteurs, à cause de sa condition de patron de la ville de La Havane, il a été converti par les croyances afro-cubaines en l'orisha ggayú Solá, défenseur suprême des faibles, donc, pas étonnant que, le long des murs de la Cathédrale on trouve des offrandes de la religion afro-cubaine yoruba.
En tout cas, ce mélange de religions n'empêche nullement que La Cathédrale soit un temple essentiellement catholique, bien que ses portes restent ouvertes au monde religieux en général et à tous ceux qui sont disposés à entrer dans le lieu saint, à condition qu'on respecte la paix et la tranquillité qu'autant de dévoués cherchent à l'intérieur de la majestueuse édification.
La Cathédrale et ses alentours
La place qui héberge La Cathédrale et qui s'appelle justement Place de La Cathédrale, outre au temple, contient aussi d'autres lieux d'intérêt comme: La Zanja Real, la maison du Comte Don Luís Chacón ou Casa Bayona, le Palais du Marqis de Aguas Claras (actuellement, restaurant El Patio), le Palais ou Maison du Comte de Lombillo (aujourd'hui Bureau de l'Historien de la Ville), et finalement la maison du Marquis d'Arcos.
Données de la Cathédrale et Considérations finales
La Cathédrale est située dans la place ayant le même nom, plus précisément rue Empedrado au 156, ouverte du lundi au vendredi de 9h à 16h30 et le dimanche et jours festifs de 9h à 12 h; elle offre entrée gratuite à tous ceux qui désirent la visiter, même si pour monter l'échelle de bois pour visiter la tour du clocher, il y a un tarif à payer de 1 Cuc.
L'actuel curé de la Cathédrale de La Havane, le Père Yosvany Carvajal, offre des cérémonies officielles de l'archidiocèse, messes, baptêmes, mariages et d'autres activités.
Le temple a reçu des personnages illustres de l'Église, de la culture et de la politique, comme le pape Jean-Paul II en 1998 ou le pape Francisco en 2015. Une année plus tarde, l'ex président des États-Unis Barack Obama visita la Cathédrale avec sa famille, en occasion de son parcours de visites à La Havane quand il visita Cuba.
Un symbole pérenne de la capitale cubaine La Cathédrale de La Havane a été immortalisée à travers les siècles dans toutes les veines de l'art et, à 500 ans de la fondation de la ville de Saint Cristophe (à savoir La Havane), elle continue d'être un spectacle visuel à ne pas perdre.
Pour en savoir plus à propos des autres lieux qui font partie de la Place de La Cathédrale (en inclunant la place elle-même), consultez le reste de notre Guide essentiel et définitif de La Vieille Havane.